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Mon aventure avec les sextoys

Pour te dire la vérité, les sextoys ne sont réellement entrés dans mes jeux sexuels solitaires que tardivement. J’ai pendant très longtemps, réservé l’accès aux plaisirs charnels à mes seuls petits doigts. Et c’était très bien. Mmm, voire même largement plus que bien, divin !

Alors bon oui, de temps en temps, je pimentais un peu le tout en utilisant ce que j’avais à portée de main : légumes oblongs, manche de brosse à cheveux (ahem !), stylos (ahem bis). Et puis un jour, j’ai acheté mes premiers godemichés (assez bas de gamme) et wow ! c’était quand même vachement plus pratique et plus agréable. Je n’ai plus réussi à me passer de l’aspect pénétratif du plaisir solo, tant cela me donne des sensations extrêmement fortes et qui se propagent dans le corps entier.

Puis grâce à quelques abonnés twitter qui m’en ont offert tout un tas, mes jouets ont augmenté en qualité. En grosseur aussi parfois, quand mon appétit était à son summum (eh oui le confinement n’a été facile pour personne). Je vais te dire sincèrement : les godemichés restent mes jouets préférés, et de loin. Je peux les utiliser pendant des heures, au ralenti, pour sentir chaque micro-mouvement à l’intérieur de moi, ou alors en mode bourrin, comme si quelqu’un me prenait en levrette.

Un jour, j’ai décidé également d’essayer les vibromasseurs. Franchement, j’étais pas super convaincue, je ne vais pas te mentir. On m’a d’abord offert le Ora de Lelo. C’est un magnifique jouet, très classe, qui est sensé imiter les cunnilingus. Sur moi, ça fonctionnait difficilement, les vibrations m’anesthésiaient, et j’étais déçue par les orgasmes qu’il me donnait. Sans mentionner le fait que ça ne donnait pas vraiment une impression de cunnilingus (que j’adore par ailleurs, alors m’en donner à moi toute seule ? J’en rêve). Puis l’on m’a offert un Sona de Lelo, et en même temps que lui, un Womanizer Liberty. J’ai pu les tester tous les deux. Ce sont des jouets que l’on place autour du clito, et qui “l’aspirent” plus ou moins.

Mes débuts avec ces deux-là, encore une fois, ont été assez difficiles. J’avais des orgasmes en un temps record, surtout avec le Lelo qui est un peu trop puissant pour moi en vitesse minimale, mais tellement record que moi qui ai l’habitude de prendre au moins 1 heure pour me faire du bien, je trouvais ça trop rapide et la plaisir assez insipide. Le fast-food de l’orgasme. La jouissance “vite faite mal faite”. Ça me donnait l’impression de revenir à mes 12 ans, quand je ne connaissais pas encore le plaisir de faire durer plutôt que me précipiter vers l’orgasme en moins de 2mn. Pas terrible.

Oui bon ben ça, c’était avant. Depuis, cela a bien changé, j’ai appris à mieux m’en servir, notamment sur d’autres parties de mon corps, j’ai nommé ma poitrine (très sensible), et en évitant de mettre la vibration directement sur le clito, mais plutôt aux alentours. Et surtout, surtout, résister à l’envie de laisser faire et jouir en quelques minutes. Mais parfois cela demande énormément de force mentale je peux vous le dire !!!

Et le souci, c’est que ça devient un peu addictif. J’ai du mal maintenant à ne pas avoir le réflexe du sextoy quand j’ai envie de me faire du bien. Même si j’utilise toujours mes doigts, le vibro et le gode sont devenus des incontournables de ma vie sexuelle en solo. De plus, je dirais même que ça me donne plus souvent envie de me masturber parce que parfois, ben j’ai la flemme de me chauffer et je sais que le vibro y arrivera à coup sûr.