Ah Novembre…
Heureusement que tes couleurs chatoyantes me font oublier les jours de pluie sans fin
Je t’écris en cette douce matinée ensoleillée.
Suprenant, ce ciel bleu, qui illumine la chevelure dorée d’un tilleul au loin.
Je n’aime pas beaucoup cette sensation de mouillé qui me rend frileuse.
Je n’aime pas trop trop la pluie.
Mais je l’aime un peu plus qu’avant. Être malade, le corps faible il y a un an, m’a fait voir d’une toute autre manière le simple plaisir de marcher sous la pluie. Depuis, elle ne m’effraie moins, j’ai le souvenir du bonheur ressenti à simplement pouvoir mettre un pied devant l’autre, à goûter le clapotis des gouttes amplifié par ma capuche de K-way.
Et puis, ce mois de Novembre n’est pas si pluvieux que cela.
Et si ce n’est pas ma saison préférée, je trouve tout de même que la torpeur de l’entrée dans l’hiver est un moment précieux, un moment qui nous invite à ralentir, à rentrer dans les maisons, à se pelotonner dans nos canapés ou sous nos couettes.
C’est peut-être même la saison la plus propice pour la bulle d’amour que je propose. Le massage tantrique dans sa forme la plus douce, est un massage d’automne je crois. S’offrir l’un·e à l’autre de la chaleur corporelle, de la douceur, et enlever toute performance et toute pression. Notre monde va si vite, nous pressurise tant et tant ! J’aimerais que l’automne et l’hiver nous oblige à nous poser, à s’adonner au « rien ».
J’ai dans ma tête certaines rencontres du mois passé, des moments apparents de « rien », où il se passe une telle profondeur et un tel partage de douceur que dans 1 mn de « rien » on vit quelque chose qui se rapproche de l’éternité. Partager des instants d’amour, sans fard et sans (trop de) peur.
Le rien nous fait si peur, que nous nous efforçons de remplir nos vies de milliers d’activités, et nous le faisons même à l’échelle planétaire, puis nous nous plaignons de nous sentir vides. Hors parfois, pour se sentir plein·e, il suffit d’accepter ce vide.
Et oui, ça fait peur. Et on ne nous apprend pas comment y plonger.
C’est pour cela que je propose ce que je propose : pour ne pas te laisser seul·e, et te montrer, un peu, le chemin vers un vide qui remplit.